Raymond Desrosiers

Raconter, c’est un peu comme peindre; il est impératif d’utiliser le bon mot, le qualificatif juste, l’expression décrivant avec justesse ce que tu as vu, vécu, enduré et apprécié. Ce n’est pas pour vous rassurer mais pour ce qui est de peindre, je suis « zéro et une barre » 😏. Bon, quand même, vous devriez pouvoir reconnaître un soleil ou une tulipe mais pour un visage, ça pourrait ressembler à un fantôme … et encore! Cette belle langue française qui m’a été confiée à ma naissance, j’en suis tombé amoureux à mes 5 ans via ma professeure de première année, Thérèse Mayrand-Leclerc, à qui je suis immensément reconnaissant pour son implication et sa patience. Dans deux jours, soit le 2 avril prochain, ce sera le lancement de mon récit de voyage « J’ai toujours su que je partirais ». Comment on se sent à quelques jours d’un lancement? Voici la réponse que vous attendez: « wow, que du beau, du bon, le bonheur mur-à-mur » Euh….. la totale je dirais; tout y est: doute, fébrilité, regret et j’en passe. La vrai vie, quoi! Un jour on vole comme l’oiseau et le lendemain on se tapit comme la marmotte 😟. Mais, si je fais la « moyenne », je dirais que je vais bien. Dans 2 jours, je vais livrer le « bébé ». J’aimerais vous dire qu’il sera le plus beau, le plus extraordinaire mais, vous verrez, il est à mon image: authentique et … imparfait. Mais je vais quand même en prendre soin , me concentrer sur ses qualités et relativiser ses faiblesses. Et, malgré tout, j’ai le culot de dire que j’en suis fier et, avec les nombreuses leçons apprises de ce premier récit, je me promets de faire mieux, de m’y prendre autrement pour un deuxième…. si 2e il y a!

Ça fait au moins 20 ans que j’en parle, que j’attendais ce jour, que je l’imaginais, le visualisais. C’est fait: je le tiens enfin entre mes mains. Je repense à toutes ces heures passées à en accoucher, à le fignoler, le relire en boucle, le peaufiner et, je dois l’avouer: il n’est pas parfait mais j’en suis (quand même) fier. J’ai beaucoup appris de cette palpitante aventure. Je sais mieux quelles erreurs éviter; on ne naît pas écrivain; je vous en fais la promesse: mon 2e livre (en marche) devrait être une coche au-dessus 😁

Je n’ai pu me retenir de relire et de corriger (encore) la version 2 et aussi la version 3 !!! de mon récit de voyage. Et si je m’étais écouté, je crois que j’aurais pu me rendre à la version 12. Car il y a toujours un mot plus juste, un qualificatif plus efficace, une description qu’on peut (toujours) magnifier 😏; mais, j’ai dû me résigner  et donner mon aval à mon éditeur afin de passer à l’étape de l’impression. Je devrais pouvoir enfin le tenir dans mes mains  avant la fin de février. La date de lancement est toujours prévue pour le 2 avril (2023). Je vous ferai part du lieu sur mon Facebook. Quelle aventure 😁💙

Une première « version » de mon récit a été corrigée, améliorée. J’en suis rendu maintenant à relire la V.2. Je vais débuter cette relecture à partir du 1er janvier 2023; ce sera fort probablement ma toute dernière étape avant de donner l’approbation à mon éditeur pour qu’il soit enfin imprimé. C’est très excitant; ça me fait réaliser à quel point elle est belle notre langue française; remplie de subtilités qu’on pourrait retravailler à l’infini presque mais qu’on doit un moment donné se résigner à le « lancer dans l’univers ». C’est ce que je m’apprête à faire très bientôt; en aurais-je le courage? 😁 Donc, janvier sera pour moi le dernier mois de gros travail pour enfin en arriver à présenter mon récit de voyage au public, à celles et ceux qui me feront l’honneur de se le procurer. On lâche pas, on travaille fort; j’y mets tout mon coeur 😊 Ce que j’ai hâte de le tenir dans mes mains 😁

Quel mois! Que de rebondissements! J’ai relu, corrigé, supprimé, expliqué, ajouté, précisé. Dans ce dernier mois, il y a eu beaucoup de décisions à prendre, beaucoup de réflexions et de tergiversation aussi. Tu changes un mot, un seul, et ta phrase a parfois besoin d’être retravaillée au complet. De nouvelles étapes  aussi de franchies: photo, bio, présentation du livre (endos). Je peux maintenant visualiser (voir) ma page couverture 😁 il a maintenant un « visage » 😊 Plusieurs discussions téléphoniques avec mon éditeur et de nombreux courriels. Un parcours que je ne connaissais pas mais qui est bien agréable à vivre, rempli de belles surprises. J’apprends beaucoup de cette « odyssée ». Et j’avance, on avance. Je vais bientôt recevoir un PDF de ce que sera mon livre et ce sera ma toute dernière relecture avant de passer à la dernière étape: l’impression de mon bouquin. Comme j’ai hâte de le tenir dans mes mains! Allez, on lâche pas. Je vais y arriver et respecter ma date prévue de sortie soit, fin mars 😁📖. Je vous retrouve dans un mois pour un autre compte-rendu?

Moi qui croyais que le manuscrit que je leur ai envoyé était impeccable … 😱 …ils me l’ont retourné avec des centaines de remaniements, des suggestions de mots plus appropriés et une invitation à supprimer des mots que j’utilise trop souvent, comme: un peu, très, trop… vous savez, ces petits mots qui donnent de l’emphase à ton histoire. En les supprimant, j’ai peur que mon récit ne devienne « plat », sans saveur, banal, inintéressant. Mais bon, je dois retravailler mon livre pour le rendre plus attrayant. J’en ai pour des dizaines d’heures, c’est sûr! Mais, comme on dit: « un mot, une correction à la fois ». Ah ce qu’elle est parfois compliquée notre belle langue française. Ce travail de peaufinage est indispensable pour obtenir un résultat intéressant. Je vais le faire avec bonheur et plaisir 😁📖

J’ai donc, ce mois-ci, reçu un contrat avec la maison d’édition avec laquelle je vais procéder à la publication de mon récit de voyage à compte d’auteur. J’ai signé et retourné ce contrat avec la moitié de ce qu’il m’en coûtera pour le mettre au monde (c’est pas donné)! J’ai aussi reçu une maquette pour la mise en page du livre (caractères, disposition du texte, des titres et sous-titres). Ça concerne aussi la typographie et les alignements. On m’a également proposé, à la lumière de ce que j’imaginais, 5 suggestions de photos pour la page couverture. Comme vous voyez, le processus est bel et bien enclenché. C’est très excitant de voir son projet prendre forme; je l’imaginais, il prend maintenant un « visage ». En principe, si tout se passe comme prévu, je devrais tenir mon livre entre mes mains d’ici la fin de cette année. On se reparle dans un mois.

Quelle belle aventure! Ce mois-ci, j’ai pris rendez-vous avec deux éditeurs. Je vais donc publier  à compte d’auteur, ce qui veut dire que j’encours tous les frais de la publication de mon récit de voyage dont je parle depuis une bonne dizaine d’années 😁 et qui, à moins de revirements imprévus et hors de mon contrôle, devrait voir le jour au printemps 2023. Pour le moment, que du bon, du beau et du positif. Je me concentre sur sa venue au monde vers la fin mars prochain et je m’efforce d’écarter toutes pensées négatives, tout scénario catastrophe. Je respire profondément et j’essaie de me persuader que tout va bien se passer. Bien sûr, j’aimerais que les choses avancent plus rapidement mais, je m’imprègne du bonheur que me procure cette démarche qui, je l’avoue, m’émoustille et me rend un peu … fébrile 😁 …. à suivre le mois prochain!

Tel que promis, je vais, le dernier jour de chaque mois, vous tenir au courant de ma « grossesse » ! Elle devrait prendre fin à la fin mars 2023. Ce sera ma première; peut-être ma dernière, peut-être pas… Suis-je épris d’un besoin incontrôlable de me raconter? Est-ce l’obligation de tenir une promesse que je me suis faite? Le besoin de me prouver à moi-même que j’ai vécu, existé? Ou celui de laisser une trace comme preuve que je suis un jour passé par ici? C’est un peu de tout ça, je dirais. En tout cas, je n’ai surement pas l’intention de me mettre à nu!!! Ah bien sûr, il aura fallu que je me dévêtisse un peu mais, j’ai gardé mon slip! Pudeur oblige. Après tout, la vie passe et combien de temps me reste-t-il pour exhiber mes frêles biceps? Bonne idée, commençons par les biceps. Il me reste encore 8 mois avant l’aboutissement de cette épopée (sans prétention) qui se terminera avec la présentation du produit final. Je vous le présenterai avec fierté et modestie à la fois. Ce sera un tout petit pas pour le Raymond que je suis mais un grand pas pour le réservé Raymond que je suis également. Hasta próxima le 31 août prochain pour un autre compte-rendu des ce périple!

La vie, cette encyclopédie de « parfums » (de moi).

….au temple, un poème intitulé « la perte » est gravé dans la pierre, il n’a que trois mots « _ _ _ », mais le poète les a effacés. On ne peut pas lire la perte, on ne peut que la ressentir (extrait du film « Mémoires d’une geisha ».

« De l’automne finissant la tristesse à qui irais-je la confier » Ryôkan).

Point d’orgue !   Je crois, en toute modestie, avoir vu le milliardième des beautés de ce monde. En ce temps de restriction que la vie nous impose, que de réminiscences jaillissent dans ma tête. Je réalise à quel point je suis privilégié ; je revois ces paysages que ma vue a contemplés, ces couleurs qui m’ont tant ému, ces parfums me propulser au septième ciel, ces musiques qui nous hypnotisent, ces goûts que mes papilles ignoraient, ces textures que j’ai palpées ; sans oublier ces accents de partout qui chantent encore à mon oreille et ces gens d’ailleurs avec qui j’ai eu le bonheur d’échanger . Ces petites perles d’extase tout comme ces gouttelettes de subtils bonheurs, ces pépites glanées au fil du temps, on les emporte avec nous lorsqu’on quitte cette magistrale «étoile » qui nous a hébergé ce court temps de notre passage en son sein. Mais non, je ne suis pas pessimiste ; il y en aura d’autres beaux voyages. Il nous faudra composer avec de nouveaux paradigmes, nous réajuster, nous adapter, revoir nos valeurs, penser et agir autrement. Soigner et dorloter cette belle terre qui était sur le bord de l’asphyxie. Foutre à la porte quelques dirigeants des pays récalcitrants et mettre fin à l’animosité en ce monde (guerres). Demander est un réflexe naturel : remercier, on a tendance à parfois l’ « oublier » !   Me revient cette touchante mélodie de Mercedes Sosa : « Gracias a la vida »  

Je viens de terminer la lecture de « LA Recherche ». Ce que j’ai aimé ? Ce que la plupart des lecteurs qui s’y sont aventurés reprochent à Proust : sa très grande capacité d’analyse de l’humain, son sens très pointu de l’observation, son hyper-sensibilité et son talent pour décortiquer et détecter l’infiniment petit ; sa belle poésie aussi ; ses « comme si… » qui nous transportent dans des ailleurs qu’on ne s’est jamais donné la peine d’explorer, d’entrer par effraction. Il faut être très concentré pour lire « La recherche » ; ça m’a demandé un effort soutenu mais, quel éloge à la langue française, quelle maîtrise, quelle apologie. Pourquoi l’avoir lue ? Au départ, c’était un défi personnel, sachant que plusieurs s’y sont découragés. Mais surtout parce que La Recherche est citée dans presque toutes les lectures qui m’intéressent. Idem pour « Les 1,000 et une nuits » dont j’ai débuté la lecture. Du temps ! Ce qu’on en a perdu du temps dans nos premières années de vie ! Mais, est-ce vraiment du temps perdu puisque, parvenu à cette saison de la vie où se reposer n’est plus une faute, c’est justement de ces moments-là dont on se souvient le plus, comme une caresse de maman qui effleure notre visage et nous « autorise » ce sommeil qu’on croyait ne plus pouvoir retrouver. C’est ce même temps qui, en dormance dans le labyrinthe de notre mémoire, émerge, tel un 6^e umami, nous tire le coin des lèvres, nous réconforte, vient surligner le chemin qu’on a parcouru qui semblait inépuisable, ce temps qu’on ne peut freiner et qui s’emballe avec les années. Ce qu’on peut fuir, désirer, craindre, s’imaginer, se tromper, espérer, douter dans une vie ! Ce qu’on en passe de temps à revivre des bonheurs et des chagrins qu’on a traversés ; à les réarranger à notre convenance. Faire fausse route mais persister, passer à côté de minuscules bonheurs qu’on n’a pas su détecter, qu’on a piétinés, se disant qu’ils n’en valaient pas la peine ; pour finalement, en se retournant, les apercevoir au loin qui nous crient après, se rient de nous, se bidonnent de notre pathétique myopie, de notre urgence à vivre, de notre insatiable avidité. Ce temps qui nous laisse pantois, file à vitesse grand « V », donne et reprend tout. Ce temps qu’on voudrait pouvoir remodeler , enrichi par les leçons qu’on en a tirées et des gens qui nous ont fait grandir ; de ces autres dont on aurait souhaité s’instruire ; sans oublier ces quelques uns dont on aurait très bien pu se passer… Est-ce que ça existe vraiment du temps perdu ? Ces « oui, mais / c’est parce qu’il fallait que je / j’aurais bien aimé ça mais / j’étais ailleurs / il fallait que j’aille / si seulement / j’aurais dû / », toutes ces excuses pour nous justifier de n’avoir pas pris notre temps. Qu’est-il advenu de ce temps qu’on n’a pas pris le temps de prendre ? Peut-on se le faire rembourser, se le faire créditer au moins ? « Einmal ist keinmal » : ne pouvoir vivre qu’une seule vie, c’est comme ne pas vivre du tout ! Une deuxième vie … vraiment…….. ? rd

« Si le coeur t’en dit / allons jouir de la neige / jusqu’à nous y rouler » (Basho).

« J’ai eu beaucoup de problèmes dans ma vie, dont la plupart  ne sont jamais arrivés »!

« Sur le paravent d’or / le kimono de soie, à qui est-il? / vent d’automne » (Buson).

« Cri-cri des grillons / cri-cri des grillons / tout le reste s’est tu » (Shiki).

« Comme est magnifique / par un trou dans la cloison / la Voie lactée » (Issa).

« Pétale qui tombe / bouche bée attend / le crapaud » (Issa).